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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 20:20

petitspains.jpegCette année encore, les finances publiques  marocaines vont être lourdement grevées par le poids de la Caisse de compensation, nous annonce-t-on. en 2011, elle aurait représenté de 41 à 45 milliards de dirhams (environ 4 milliards d'euros) soit... 20 % du budget de l'Etat marocain ! Pis, ces 45 milliards représentent exactement le montant du déficit budgétaire. En faisant un raccourci facile, on peut dire que sans les dépenses de compensation, le budget aurait donc été à l'équilibre...

 

Or, cela fait des années que cette caisse, qui subventionne la farine, le sucre, le gaz et les produits pétroliers, fait l'objet de polémiques. en effet, cette vénérable institution, créée en 1941, a pour mission tacite de bénéficier aux plus pauvres, en permettant un prix très faible du pain, du gaz domestique et d'autres produits de base. Mais la farine et le sucre subventionnés fabriqueraient plus de gâteaux que de pain ; les bouteilles de gaz des familles pauvres représenteraient peu face à l'essence consommée par les familles aisées possédant une voiture. Et finalement, ce serait les plus riches qui seraient les premiers bénéficiaires de cette très coûteuse mesure d'Etat en faveur du pouvoir d'achat.

 

Mais réformer la Caisse de compensation n'est pas chose facile. La remplacer par des mesures plus justes et plus ciblées - par exemple la subvention directe des ménages nécessiteux - serait risquer de mettre à mal la paix sociale. Quel gouvernement laisserait exploser le prix du pain ? On se souvient que son quasi-doublement avait été l'une des causes de la Révolution française...

 

Le nouveau gouvernement d'Abdelilah Benkirane semble pourtant décidé à s'attaquer au problème. Le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Najib Boulif, a indiqué  vouloir limiter les charges de compensation à 42 milliards de dirhams en 2012 contre 52 milliards de dirhams en 2011. Sans trop détailler comment il comptait y parvenir. La suppression de la caisse n'a pas été évoquée.

 

Dans un contexte de printemps arabes, la Caisse de compensation, garante de la paix sociale, a sans doute de beaux jours devant elle...

 

 

Pour en savoir plus :

http://www.entreprendre.ma/Au-Maroc-la-caisse-de-compensation-pese-lourd-au-budget-de-l-etat_a4782.html

http://www.yabiladi.com/articles/details/9261/maroc-sucre-petrole-vont-encore.html

http://www.infomediaire.ma/news/maroc/caisse-de-compensation-le-gouvernement-annonce-la-couleur

http://www.unmondelibre.org/El_Moussaoui_caisse_Compensation_Maroc_160811

 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 19:14

convention_pour_promouvoir_la_creation_dentreprises_m.jpg

Signature du partenariat entre l'AFEM et la Fondation de la Banque Populaire à Rabat (MAP)

 

Depuis 2007, l'Association Marocaine des Femmes chefs d'Entreprise du Maroc (AFEM) a lancé un concept novateur au Maroc : celui d'"incubateurs" pour les femmes entrepreneuses. Le rôle de ces espaces dédiés est de "couver" les jeunes entreprises ou projets d'entreprises jusqu'à ce qu'elles soient prêtes à  prendre leur envol.

Les femmes entrepreneuses "incubées" bénéficient d'un accompagnement à la création d'entreprise, d'un accès à des bureaux équipés, de formations et de coaching pendant 18 mois. L'idée est de favoriser l'entrepreneuriat au féminin, dans un Maroc où les femmes ont encore du mal à réaliser leur potentiel professionnel.

 

Le premier incubateur de l'AFEM a été créé à Casablanca, suivi de Rabat en 2009, El Jadida en 2011, et Fès en 2012. Deux autres pourraient prochainement voir le jour à Marrakech et à Tanger. Au total, 55 entreprises ont déjà été créées grâce à ces incubateurs. A Rabat, l'incubateur vient de rouvrir après 2 ans de fermeture. Pour cela, l'AFEM a signé le 6 mars dernier une nouvelle convention avec la fondation «Création d’Entreprise» du groupe Banque populaire.

 

Toute femme intéressée, marocaine ou étrangère, souhaitant créer son entreprise au Maroc, peut s'adresser directement à l'AFEM pour demander les coordonnées de l'incubateur dans sa ville.

Mesdames, à vous de jouer !

 

 

Pour en savoir plus :

http://www.afem.ma/incubateurs/presentation.html

http://www.lematin.ma/journal/Afin-de-promouvoir-l-entrepreneuriat-feminin_L-accompagnement-par-les-incubateurs/163637.html

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 10:38

rubanrougeSIDAPar rapport à d'autres, le Maroc est un pays relativement épargné par le SIDA, avec "seulement" 30 000 porteurs du virus estimés à fin 2010. Mais ce nombre pourrait augmenter, car les professionnels constatent des pratiques dangereuses et irresponsables dans la population. Les préjugés et les tabous autour du sexe sont souvent la cause d'un défaut d'information sur la maladie, avec ses conséquences mortelles.

Ainsi, la plupart des clients des prostitués refusent le préservatif, mettant ainsi en danger tant cette personne qu'eux-mêmes. Les homosexuels, autre population à risque, sont également une majorité à ne pas se protéger. Le reste de la population ignore souvent, ou préfère ignorer, les risques qu'elle court. Les jeunes, en particulier, débutent leur vie sexuelle sans avoir reçu l'information dont ils auraient besoin, ni de leurs parents, ni de l'école.

Face à cette réalité, un plan stratégique national de lutte contre le SIDA a  été mis en place dans le Royaume depuis 2002.

 

SIDA et VIH

 

Rappelons que le SIDA est une maladie chronique qui attaque le système immunitaire, la capacité du corps à réagir face aux maladies. Le virus du SIDA, le VIH, se transmet principalement par le sang et le sperme. D'où un taux de contamination particulièrement élevé parmi les drogués utilisant la méthode de l'injection, et parmi les professionnels du sexe. Les relations homosexuelles masculines sont également particulièrement risquées, du fait des microlésions créées par les pratiques homosexuelles courantes, qui créent un contact sang-sperme. Au Maroc, 84% des contaminations se font par la voie sexuelle, selon la direction de l’épidémiologie du ministère de la Santé.

Une personne peut, pendant une dizaine d'années, être porteuse du VIH sans aucun symptôme. Il est alors fréquent que cette personne, si elle n'a pas été dépistée, ignorant sa maladie, la transmette à d'autres.

Lorsque le SIDA se déclenche, le malade perd rapidement ses forces, maigrit, attrappe tous les microbes de son environnement, et finit par mourir en l'absence de traitement.

 

Comment se prémunir contre le SIDA ?

 

Une seule solution: la prévention. Utilisez toujours un préservatif (masculin ou féminin) si vous avez des relations sexuelles multiples. Si vous avez un seul partenaire, la protection peut être retirée après 3 mois, après un test montrant l'absence de contamination au VIH. Bien entendu, la fidélité des partenaires est importante : 24 % des Marocaines séropositives ont été contaminées par leur mari, selon la direction de l’épidémiologie.

En ce qui concerne la contamination sanguine, n'utilisez jamais une seringue déjà utilisée par une autre personne. en revanche, ne craignez pas de donner votre sang, les médecins prennent les précautions nécessaires en termes de stérilité du matériel.

Si vous avez un doute, mieux vaut se faire dépister le plus tôt possible. Sachez que les traitements d'aujourd'hui ont de bons résultats et permettent de mener une vie quasi-normale. Plus la maladie est prise tôt, meilleures sont vos chances.

Par ailleurs, le SIDA ne s'attrappe pas par la simple fréquentation d'une personne séropositive. Il n'y a aucun risque à la toucher, l'embrasser, manger avec elle ou utiliser les mêmes toilettes.Il est en revanche important pour ces personnes de continuer à mener une vie la plus normale possible, alors, ne les excluons pas !

 

Pour en savoir plus :

http://www.lematin.ma/journal/Journee-mondiale-de-la-femme_Une-pensee-aux-seropositives/163383.html

http://data.unaids.org/pub/Report/2008/jc1348_morocco_response_highlights_fr.pdf

http://www.chu-toulouse.fr/-prevention-contre-le-sida-

 

N'hésitez pas à me contacter pour toute question :

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 13:28

marchands de légumesTout comme les petites et moyennes entreprises (PME), les très petites entreprises (TPE) sont cruciales dans l'économie d'un pays. Notamment dans celle d'un pays en développement. Porteuses d'un dynamisme économique important et d'un fort potentiel d'innovation, elles annoncent le visage de l'économie de demain.

Il faut donc les aider, les accompagner, encourager leur création : sur cela, tout le monde est d'accord. Mais que faire dans le cas de TPE... informelles ? Ces entreprises non déclarées qui ne paient aucun impôt au fisc? Au Maroc, leur nombre est considérable : elles représenteraient près de 40 % de l'emploi non agricole. Si certains, au gouvernement ou parmi les chefs de grandes entreprises, les accusent de tous les maux, d'autres leur reconnaissent un rôle important. Elles seraient un filet de sécurité social qui permet aux ménages démunis d'avoir des revenus.

Le rôle de l'Etat marocain face à l'informel est d'ailleurs ambigu : n'a-t-il pas voulu et soutenu un puissant secteur du microcrédit, qui finance dans les 3/4 des cas des activités informelles ?

 

Face à cette question, le gouvernement actuel, tout comme le précédent, semble avoir opté pour  une approche en douceur. L'incitation à la formalisation de l'activité. Pour cela, le taux de l'impôt sur les sociétés faisant un chiffre d'affaires de moins d'un million de dirhams a été réduit à 15% en 2011, au lieu de 30 % pour les autres entreprises. Mais la mesure n'a eu que peu d'impact : seules 6500 entreprises sont sorties de la clandestinité l'année dernière, alors que plusieurs centaines de milliers seraient concernées. Il faut dire que la question fiscale n'est pas forcément le seul problème. La méfiance toute marocaine vis-a-vis de l'administration, des documents et de l'écrit, dans un pays où l'analphabétisme reste très important, y serait pour beaucoup.

 

Pour autant, le gouvernement ne se décourage pas. Des pistes pour aller plus loin sur la question des impôts pour les PME et TPE seront examinées lors de prochaines assises fiscales, a annoncé le ministre de l'Economie marocain, Nizar Baraka. Il souhaite aussi favoriser le financement de ces entreprises, en améliorant les garanties offertes par l'Etat. Cela suffira-t-il à réduire le poids de l'informel ? Peut-être, mais il est permis d'en douter. en revanche, cela permettra sans doute de faciliter un peu la vie des chefs de petites entreprises, ce qui n'est déjà pas mal.

 

Pour en savoir plus :

http://www.leconomiste.com/node/883371

http://www.financenews.press.ma/portail/?tmpl=component&print=1&option=com_content&id=7508

http://www.leconomiste.com/article/891723-baraka-annonce-des-assises-fiscales

http://www.leconomiste.com/article/891456-informeldes-pistes-pour-fiscaliser-l-conomie-parall-le

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 16:12

alphabetisation-femmes-D-copie.jpgS'il y aurait fort à redire sur l'école marocaine, il est une lutte qui a  dont le Royaume peut être fier : celle qui est menée depuis près  d'une décennie contre l'analphabétisme.

Le Maroc comptait en effet 43 % d'analphabètes âgés de plus de 10 ans en 2004, selon les données du dernier recensement général. Ils ne seraient désormais plus que 30 %, selon le Ministère de l'Education Nationale.

Les femmes, qui étaient les premières victimes de l'analphabétisme, sont les premières bénéficiaires de la  Stratégie nationale d’alphabétisation qui a été lancée en 2004. Ce combat a été mené conjointement par l'Etat, les ONG et les entreprises. Au total, plus de 5 millions de personnes auraient bénéficié, depuis 8 ans, des programmes visant à apprendre à lire et à écrire aux adultes.

De leur côté, les enfants, et notamment les petites filles, sont de plus en plus scolarisés. 97,5 % des enfants de 6 à 11 ans allaient à l'école en 2010-2011, selon les chiffres officiels.

 

Il est certes trop tôt pour crier victoire : il reste 30 % d'analphabètes dans le pays, dont les 3/4 sont des femmes. Les Marocaines vivant en zone rurale sont même 64 % à ne savoir ni lire, ni écrire, selon l'enquête du Ministère de l'Education Nationale.

Enfin, l'alphabétisation n'est pas, en soi, une solution pour l'intégration professionnelle ou l'émancipation des femmes. A peine constitue-t-elle un outil, parmi d'autres, pour y parvenir.

 

Ne nous privons pas, toutefois, du plaisir de nous féliciter de cette jolie performance.

Et surtout, continuons le combat...

 

Pour en savoir plus :

http://www.lematin.ma/journal/Lutte-contre-l-analphabetisme_Le-taux-d-alphabetisation-a-progresse-de-13A-pourcent/163494.html

http://www.lesoir-echos.com/alphabetiser-ne-suffit-pas-il-faut-inserer/societe/33058/

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 15:33

vache-decharge.jpg

Quel touriste, étranger ou marocain, s'est promené dans les magnifiques paysages du Maroc sans devoir, à un moment ou un autre, détourner son regard d'ordures ? Qui n'a pas senti son coeur se serrer et ne s'est pas dit : "Quel dommage !". 

 

Ces déchets envahissants, ces déchets qui dégradent le potentiel touristique d'un Maroc que ses habitants appellent avec orgueil "le plus beau pays du monde", on les retrouve partout. Sur toutes les plages, du nord au du pays. Dans les montagnes. et même dans le désert... Partout où vivent les hommes.

 

Ces déchets ne font pas que gâcher le paysage. Ils polluent les sols et donc l'eau, la nourriture des bêtes, et contaminent indirectement les produits agricoles et la viande que consomment les Marocains et qu'ils exportent. Avec les conséquences que l'on imagine sur la santé.

 

A qui la faute ? A un service public de collecte et de valorisation des déchets déficient ? A une éducation qui reste à faire, le Marocain n'ayant aucun remord à jeter leurs déchets dans la rue? A l'irresponsabilité des entreprises ? A la corruption? A un manque de volonté politique? A tout cela à la fois?

 

Qu'importe, il faut s'attaquer au problème. Et il semble que les autorités en soient conscientes : le Maroc a lancé le Programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés (PNDM) avec un objectif de 90 % de collecte des déchets ménagers à l'horizon 2020, et la mise en place de 350 décharges contrôlées dans les villes. Il était temps.

 

Pour en savoir plus :

http://www.youtube.com/watch?v=2uHTAu-26iI

http://www.lavieeco.com/news/economie/btp-9-millions-de-tonnes-de-dechets-deversees-chaque-annee-dans-la-nature-21444.html

http://www.lematin.ma/journal/Les-decharges-publiques-menacent-les-sols_Pour-un-stockage-efficace-des-dechets/163441.html

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 14:11

maroc-dirhams-copie-1Les Marocains de l'étranger qui souhaitent investir au pays verront leurs démarches facilitées : c'est du moins l'ambition du programme d'Accompagnement à la Création d'Entreprise (ACEDIM) lancé par l’Agence pour la Coopération Internationale en Méditerranée (ACIM) et la Fondation Création d’Entreprises du groupe Banque Populaire au Maroc, en partenariat avec l’ADER Méditerranée. 

Le programme, financé par le Fonds Migration et Développement de la Banque Africaine de Développement, propose notamment aux porteurs de projets un accompagnement dans leurs démarches de création d’entreprise et d’investissement au Maroc.

 

En effet,  certains font état d'un calvaire administratif lorsqu'un Marocain de l'étranger tente d'investir dans son pays d'origine.Le programme facilitera à ces investisseurs l'accès à des informations portant sur la législation douanière et fiscale, le système bancaire et financements ainsi que sur d’autres procédures administratives. Ils bénéficieront également d'un suivi personnalisé au Maroc. Au total, ils seront accompagnés pendant deux ans.

 

Le programme ambitionne de permettre la création d’une cinquantaine d’entreprises sur tout le territoire marocain.

 

Dépêchez-vous, si vous êtes intéressés : les porteurs de projet doivent retourner ce questionnaire avant le 16 mars 2012 à Véronique Manry

Tél.: +33 491 02 62 69.

Agence ACIM – 93A La Canebière – 13001 Marseille

 

Pour en savoir plus :

http:www.entreprendre-mediterranee.com/migrations-et-investissements/mig-2012-02-programme-acedim.htm//

http://www.yabiladi.com/articles/details/9128/programme-pour-epauler-ceux-investissent.html

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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 10:18

construction bidonville (400x260)Logement en construction dans un ancien bidonville    

 

Voici sept ans que le grand programme "Villes sans bidonvilles" a été lancé au Maroc. Sur le papier, les réalisations sont encourageantes:  240 000 familles auraient profité du programme, dont 180 000 ont été relogées, et 43 villes ont été déclarées "sans bidonvilles" sur les 85 villes cibles du programme.

 

Sur le terrain, on constate une autre réalité : des bidonvilles rasés et des habitants se retrouvant sans toit ; Des nouveaux logements construits pour recaser les bidonvillois dans des zones éloignées sans école, sans mosquée, sans transport pour se rendre au travail ; Un programme déclaré achevé alors que la zone construite ne comporte ni assainissement, ni eau courante, ni électricité...

 

Les abus se font de tout côté : certains, déjà pourvus d'un logement en dur, prétendent habiter le bidonville pour bénéficier d'un logement subventionné; des agents chargés du recensement des ménages éligibles se font graisser la patte ; au sein du bidonville, de véritables trafics se mettent en place, asséchant les économies si durement acquises de ces ménages en situation précaire. Et au sein des administrations chargées du programme, la désorganisation règne.

 

En parallèle de tout cela, l'exode rural continue d'alimenter les nouveaux bidonvilles... Car le rêve de la grande ville reste vivace dans les campagnes oubliées du développement.

 

Le rêve d'un Maroc sans bidonvilles n'est, malheureusement, pas pour demain.

 

 

Pour en savoir plus:

http://www.lematin.ma/content-article.php?id=160911

http://www.lesoir-echos.com/villes-sans-bidonvilles%E2%80%89-les-raisons-du-blocage/economie/27132/

http://www.leconomiste.com/article/885582-villes-sans-bidonvillesbrun-bilan-en-demi-teinte

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 11:39

migrant africain désert

Migrant subsaharien dans le Sahara marocain

 

S'il est de notoriété publique que de très nombreux Marocains continuent à fuir leur pays pour espérer de meilleures conditions de vie, le phénomène inverse est moins connu. Et pourtant.

 

Les migrants Africains subsahariens, qui doivent passer par le Maroc pour espérer atteindre l'Europe, sont de plus en plus nombreux à s'y installer définitivement. S'étant heurtés à la forteresse européenne sans trouver d'entrée, ils ont, petit à petit, fait leur vie dans le Royaume, se sont mariés, ont eu des enfants. Généralement en situation irrégulière, confrontés à une législation qui rend toute régularisation un parcours du combattant, ces Africains en transit qui s'éternise se retrouvent souvent obligés de mendier pour survivre. Même si, récemment, les autorités semblent avoir décidé de tolérer leurs petits commerces informels.

Une autre catégorie de subsahariens est celle des étudiants, issus de familles aisées, qui sont venus pour les écoles et les universités marocaines et qui, parfois, souhaitent prolonger leur séjour.

 

Enfin, les Européens sont également nombreux. Les Français sont les plus représentés, puisque l'on estime à environ 70.000 les ressortissants français installés au Maroc pour une durée pouvant aller d'un an à toute une vie. Ces expatriés viennent généralement attirés par une opportunité professionnelle qui leur assurera un train de vie conséquent, ou, pour les plus jeunes, par goût de l'aventure et de l'exotisme. Depuis la crise, on observe un autre phénomène : une migration économique "inverse". Ainsi , « De nombreux Espagnols sont en train de s’installer au Maroc suite à leur licenciement en Espagne », souligne Mohamed Berriane, chercheur spécialiste de l’immigration vers Fès, au Centre d'études et de recherches géographiques, à l’université Mohammed V, de Rabat.

 

Ce phénomène nouveau changera-t-il les rapports de force entre le Maroc et les pays d'émigration traditionnels des Marocains, France, Espagne et Italie en tête? Fera-t-il revenir la diaspora marocaine ? Assistera-t-on à un changement de la législation marocaine sur l'immigration?

Réponse dans une décennie...

 

 

Pour en savoir plus :

http://www.yabiladi.com/articles/details/8891/maroc-nouveau-pays-d-immigrations.html

http://www.dimabladna.ma/index.php?option=com_flexicontent&view=items&id=1183

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 16:35

ecoliere tableau noir

Mohamed El Ouafa, le nouveau ministre marocain de l'Education, semble vouloir faire souffler un vent de renouveau dans l'enseignement public. A l'heure du bilan du Plan d'Urgence 2009-2012, l'une des premières décisions du nouveau ministre a été d'annuler des modèles d'écoles élitistes qui avaient été créés avec l'argent public, comme l'«école de l’excellence» censée réunir les meilleurs élèves et professeurs, ou encore le «lycée de référence». Pour El Ouafa, tous deux sont «contraires à l’école de l’égalité des chances».

Voici qui est encourageant. Mais cela suffira-t-il à refaire de l'école publique une école où il est bon d'inscrire ses enfants? Car à l'heure actuelle, la qualité de l'éducation nationale est à ce point dégradée que la plupart des Marocains qui en ont les moyens, et même ceux qui ne les ont pas, s'empressent d'inscrire leurs enfants dans l'enseignement privé. Plus de 10 % des enfants étaient inscrits dans les écoles privées en 2010, malgré un coût prohibitif et une qualité parfois contestable.

 

Certes, le bilan des précédents gouvernements n'est pas entièrement négatif. Dans un pays qui compte encore près de 40 % de personnes ne sachant ni lire, ni écrire, la bataille contre l'analphabétisme est en bonne voie d'être gagnée pour la nouvelle génération. Quelque 97,5 % des enfants de 6 à 11 ans allaient à l'école en 2010-2011, selon les chiffres officiels.

 

Reste que, pour assurer au pays son "avenir intellectuel", selon les mots du ministre, il reste de douloureuses questions à aborder. Celle de la formation, de la rémunération et de l'évaluation des enseignements, tout d'abord. Car comment imaginer qu'un professeur sous-payé, mal formé et sans contrôle pourrait faire du bon travail ?

La question de la langue, ensuite. Le français reste la langue de l'élite, et celle de beaucoup de filières de l'enseignement supérieur, même si elle n'a aucune existence officielle au Maroc. Un état de fait qui creuse encore le fossé entre les classes sociales. Depuis l'arabisation de l'enseignement secondaire à partir des années 80, aucun ministre de l'Education n'a eu le courage d'aborder de front cette question. Il le faudra pourtant. C'est, Monsieur le ministre, une question d'égalité des chances.

 

Pour en savoir plus :

http://www.leconomiste.com/article/891571-enseignementplan-d-urgencepremi-res-victoires-contre-l-abandon-scolaire

http://www.lesoir-echos.com/premier-grand-oral-pour-el-ouafa/societe/45493/

http://www.actuel.ma/Dossier/Enseignement_prive_Le_piege_/528.html

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